OGM

  • Pollinis et le secret des affaires; le triomphe des algorithmes

    La loi sur le secret des affaires, votée au Sénat le 18 avril 2018, accorde une grande faveur aux entreprises et, malgré les promesses des ministres, affaiblit singulièrement l’action des lanceurs d’alerte.
    Elle a aussi grandement bénéficié à Pollinis, association « en panne de projets » comme le dit Que Choisir, car elle a lancé plusieurs pétitions aux titres similaires et aux contenus variables pour attirer le maximum d’adresses mail, selon son mode d’existence favori.
    Décryptage ci-dessous

  • Evaluation des OGM aux Etats-Unis

    Le 17 mai 2016, l’Académie des sciences américaine sort un rapport d’expertise sur les OGM.
    On y apprend beaucoup de choses:
    Les OGM sont-ils comestibles ?
    Bien sûr puisque presque tout le monde en mange, sans le savoir. De plus, précise le rapport, aucune étude épidémiologique conduite dans les règles de l’art n’a jamais été menée pour comparer des populations se nourrissant d’OGM (évidemment, puisqu’on ne les connaît pas précisément) à des populations comparables n’y étant pas exposées. Cela n’empêche pas que « des effets sanitaires peuvent se développer avec le temps ».
    Nous voilà pleinement rassurés.
    Les OGM insecticides sont-ils utiles?
    Certainement et même plus qu’on ne le pense : ils maintiennent « une plus haute biodiversité des insectes » parce que -comprenez bien- les plantes en culture conventionnelle reçoivent davantage de produits chimiques différents ! Mais pas un mot sur les insectes qui deviennent résistants.
    Et les variétés tolérantes au glyphosate, les plus répandues ?
    « Certaines mauvaises herbes ont développé des résistances, ce qui représente un problème agronomique majeur ». Et rien sur les autres plantes qui mutent spontanément ni sur la dispersion incontrôlables des graines d’OGM.
    Au moins, l’augmentation des rendements est-elle au rendez-vous ?
    Et bien, non: « Les données nationales sur le maïs, le coton ou le soja aux Etats-Unis ne montrent pas une signature spécifique de la technologie OGM sur les taux d’augmentation des rendements ». Alors que les graines sont beaucoup plus chères et que les épandages de glyphosate se multiplient pour éliminer les mauvaises herbes devenues à leur tour résistantes, « tolérantes ».
    Alors, où sont les bénéfices ?
    Ils sont dans la diminution des emplois agricoles, dans la disparition des êtres humains nécessaires à l’agriculture !
    Ces êtres humains deviennent-ils aussi « résistants »?
    Pas un mot (évidemment) sur les protestations qui viennent de partout (sauf des E-U?)…
    Et on se demande pourquoi les bénéfices de Monsanto diminuent aussi…

  • VTH, NBT, OGM pour tous

    En août 2014, PDDNE, allié à d’autres associations, avait demandé aux autorités agricoles quelle était leur avis sur les VTH, les Variétés Tolérantes aux Herbicides obtenues par mutations provoquées, et accélérées, de plantes « normales ». Madame la Préposée de la Draf ne connaissait pas le sujet et n’y voyait pas matière à problème. RV: PESTICIDES, « VTH peu connus ».
    Après les VTH, voici les NBT, le sigle est cette fois américain : « New Breeding Techniques » (nouvelles techniques d’élevage- lisez modifications génétiques).
    les plantes obtenues -modifiées- par ces techniques qui interviennent directement sur le génome sont bien évidemment des PGM. Sauf que l’ingéniosité technique des NBT n’existait pas lors de l’invention de la transgénèse qui fait à présent figure de pionnier, avec ses multiples inconvénients (manque de stabilité, diminution des rendements).
    Donc, ergotent les juristes pro OGM – nichés dans le HCB : Haut Conseil des Biotechnologies, pas de transgénène (l’introduction d’un gène étranger à la plante), pas de PGM et pas de législation pour réglementer les NBT (et les VTH aussi bien).
    Mais, pour s’assurer que personne ne viendra se mêler de l’inventivité des NBT, mieux vaut présenter aux autorités européennes un avis scientifique tronqué où a été enlevé l’avis divergent d’un directeur de recherche de l’INRA.
    La commission européenne a reçu un vrai-faux avis (scientifique) en guise de référence française.
    Sept organisations de la société civile -et non les moindres- claquent la porte du Haut Conseil des Biotechnologies, le 13 avril 2016 : « Nous ne ferons pas partie de cette mascarade qui veut nous faire croire à tous que ces nouvelles techniques de modifications génétiques ne sont que de simples mécanismes naturels de mutations ».

  • Evaluation et réglementation des OGM et pesticides

    Colloque international tenu à Orsay sur l’évaluation et la réglementation des OGM et Pesticides. Les 12 et 13 novembre 2015.
    Autant dire un colloque sur des sujets inexistants !
    Les OGM, plutôt les PGM, ces récoltes végétales qui nourrissent les animaux d’élevage et aussi nos agrocarburants NE SONT PAS EVALUES et par conséquent pas ou si peu réglementés.
    Ils sont TOUS accompagnés de pesticides (le fameux roundup) ou transformés en pesticides (maïs). Et cela n’est ni EVALUE, ni REGLEMENTE.
    L’empoisonnement massif des ouvriers agricoles, des voisins, de nous tous minés à petit feu par les perturbateurs endocriniens, qui sont l’arme principale des vaillants guerriers contre les organismes nuisibles.
    Et qui frappent tout le monde !
    http://picriogm.weebly.com/

  • Saga des OGM cachés

    Les herbicides ont pour objet de simplifier le travail agricole. Ils ont pour résultat de détruire les adventices, ou mauvaises herbes, concurrentes des plantes cultivées.
    En quelques années, les plantes vont alors développer des résistances, comme le font les bactéries pour les antibiotiques. Et il faudra augmenter les quantités d’herbicide !

    Il y a les herbicides sélectifs qui ne tuent que leur plante cible – et aussi les espèces apparentées. Et les herbicides totaux (type glyphosate) qui sont censés transformer la terre cultivée en désert stérile.
    Les uns comme les autres, et tous les OGM existant, suscitent des résistances dans la végétation. Le but est manqué. Il faut sans cesse inventer de nouveaux poisons, et de nouvelles techniques pour les introduire dans les plantes cultivées.

    2013, année de la biodiversité !
    Vraiment ?
    Les VTH sont créés par accélération de leurs capacités de mutation; ce sont des OGM qui ne portent pas ce nom et qui entraînent les mêmes effets.
    Et qui, n’étant pas définis comme des OGM, échappent à toute réglementation, comme à toute observation de leurs effets.
    voir:www.http://presse.inra.fr/expertise-scientifique_collective_vth. Vous trouverez à cette adresse un résumé de 8p sur l’étude de l’INRA publiée en 2011.
    Un rendez-vous à la DRAF, le 16 juillet 2013, pour demander quelles sont les mesures prises à ce sujet, demandé par ATTAC63, BIO63,COMITE 63 sans OGM, PdDNE, le syndicat des apiculteurs du PUY de DÔME et par URGENCE CLIMATIQUE JUSTICE SOCIALE63
    s’est soldé par la promesse d’un RV en septembre.
    Que fait la DRAF ? rien
    Que pense-t-elle de l’expertise de l’INRA de 2011 ? rien
    Elle n’a pas eu le temps de s’informer.
    RV est pris pour le 17 septembre 2013.

    suite, ailleurs en France
    Nos collègues lorrains ont mené une inspection citoyenne pour vérifier l’existence de graines obtenues par mutagénèse, en juillet 2014. On leur a affirmé que la technique existait depuis 50 ans et que les semences ainsi obtenues étaient autorisées en bio.
    En août 2015, le ministre Le Foll a déclaré que les VTH n’étaient pas des OGM.

  • Informations OGM censurées

    Les OGM, c’est notre avenir, mais, chut ! moins on en sait, mieux ça vaut.
    L’éteignoir est posé en permanence sur les effets moins glorieux des organismes génétiquement modifiés.
    Effets sur l’environnement, sur la santé, ce ne sont que broutilles pour les sectateurs de cette technique. Seuls comptent les effets financiers : ainsi le roundup serait à la racine de 40% des bénéfices de Monsanto …
    Qui peut croire une chose aussi invraisemblable ? en dehors de notre ministre de l’agriculture ? et des pieux journalistes perroquets.
    Gilles Eric Seralini s’évertue depuis des années à montrer les effets néfastes du glyphosate, des OGM qui en contiennent ainsi que de ses multiples « formulations commerciales » vendues depuis 2002 par tous les groupes d’agrochimie.

  • Appel de Poitiers, 24 juin 2012

    Les abeilles, sentinelles de l’environnement, sont rudement traitées par l’agriculture dominante. Des escrocs en profitent profitent pour récolter des adresses mails via des pétitions (RV: AU QUOTIDIEN: « vérifiez vos pétitions »)
    Comme s’il n’y avait pas d’autres actions, insuffisamment médiatisées.
    Pddne estime utile de relayer l’appel de Poitiers!

    Nous, citoyen(ne)s, paysan(ne)s, représentant(e)s d’organisations de la société civile, réunis en ce jour à Poitiers pour les États Généraux « Abeilles, semences et biodiversité » lançons un appel solennel à la société tout entière à s’engager de toute URGENCE POUR SAUVER LA BIODIVERSITÉ !

    Le modèle agricole dominant correspond à une très brève période (± 1 siècle) de la longue histoire de l’agriculture (± 10.000 ans). Il repose sur une vision dans laquelle la terre n’est considérée que comme un support inerte maintenu sous perfusion par les engrais et les pesticides chimiques, et les écosystèmes comme des ressources à exploiter et non des organismes vivants dont nous faisons partie.
    Ce modèle franchit aujourd’hui un point de non-retour dans la pollution massive, la destruction de la biodiversité et les atteintes à la santé publique, sur fond d’épuisement des énergies fossiles qui l’ont alimenté.

    Cette situation nous contraint à prendre sans délai des mesures d’urgence !

    Nous demandons :
    1) Pour sauver l’abeille, les autres pollinisateurs et la biodiversité :
    l’interdiction des OGM (dans les champs, dans l’alimentation humaine et animale), à commencer par le renforcement du moratoire sur le MON 810 ;
    l’interdiction de tous les insecticides néonicotinoïdes et phényles pyrazoles (Cruiser, Gaucho, Régent,…) ;
    le refus de toute ligne directrice européenne qui amoindrirait encore l’évaluation des OGM ;
    l’interdiction des plantes pesticides, en particulier les nouveaux colzas et tournesols mutés pour tolérer les herbicides inhibiteurs de l’ALS ;
    la refonte totale des procédures d’évaluation des pesticides (AMM,…), s’appuyant sur le rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) préconisant la révision des protocoles d’évaluation des pesticides sur les abeilles ; notamment en rendant publiques les études de toxicité des firmes qui ne peuvent en aucun cas être couvertes par le secret industriel ;
    une pénalisation forte de toute pollution et de toute atteinte à la biodiversité, une obligation de réparation et l’exclusion de toute forme de compensation qui donne un droit à polluer ou à détruire la biodiversité.

    2) Pour la reconnaissance des droits des paysans :
    l’interdiction de tout brevet et de toute forme de droit de propriété industrielle sur le vivant (Certification d’Obtention Végétale de 1991) qui sont les outils de la spéculation financière sur la biodiversité et la nature ;
    l’abrogation de la loi sur les COV de décembre 2011 ;
    l’adoption d’une loi de reconnaissance positive des droits des paysannes et des paysans, des jardiniers et des artisans semenciers, d’utiliser, resemer, échanger, diffuser leurs semences, et les protéger des contaminations génétiques et de la biopiraterie ;
    l’accès à la terre et à l’eau, maîtrisé et équitablement réparti, tout en respectant les besoins des milieux aquatiques.

    3) Pour un changement des pratiques agricoles :
    dans le cadre de la PAC, des mesures fortes d’incitation aux pratiques alternatives à l’utilisation des pesticides, alternatives pour protéger les sols, l’eau, la santé humaine en restaurant la biodiversité ;
    la reconnaissance des alternatives aux pesticides à commencer par l’autorisation immédiate des Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP).

    La biodiversité : un réservoir de solutions !
    La semence est le premier maillon de la chaîne agricole et alimentaire. Les agricultures paysannes et biologiques, que la société appelle de ses vœux, ne peuvent se satisfaire de semences industrielles ; elles ont besoin de semences paysannes. Celles-ci donnent un sens au travail des paysans avec le vivant. Elles sont la vie, en opposition aux technologies de manipulation du vivant. La diversité intravariétale et variétale permet l’adaptation à la diversité des terroirs, à la variabilité et aux évolutions climatiques à venir.
    Les semences paysannes permettent :
    la liberté de choix des paysans et des consommateurs ;
    l’indépendance vis-à-vis de l’agrochimie (engrais, pesticides, semences hybrides F1, OGM) ;
    une meilleure qualité nutritionnelle (antioxydants, oligoéléments,…) et gustative ;
    une réponse par rapport aux problèmes de l’eau, moins de pollution, moins de consommation, moins d’érosion des sols ;
    une agriculture nourricière assurant la souveraineté alimentaire au Nord comme au Sud.

    Nous nous engageons à :
    reprendre notre rôle et nos droits dans l’orientation des choix politiques, car le débat politique préoccupé exclusivement de la nature ne se soucie pas des questions sociales et économiques, tout comme le débat politique préoccupé exclusivement de l’économique et du social ne se soucie pas de la nature et la considère comme une ressource ou un bien librement exploitable ;
    sortir de la société techniciste et productiviste qui permet l’appropriation privée de la nature en standardisant les produits qui en sont issus ;
    nous réapproprier les droits d’usage collectifs inaliénables à la terre, à l’eau, aux semences, aux savoirs ;
    respecter et gérer collectivement la biodiversité sauvage et agricole en priorité à l’échelle locale. La biodiversité sauvage ne doit pas être marchandisée, la biodiversité agricole ne doit pas être standardisée. C’est un préalable pour construire la souveraineté alimentaire.
    remettre les savoirs et les savoir-faire populaires et professionnels au même niveau de légitimité que les savoirs scientifiques ;
    respecter l’expression citoyenne et le débat contradictoire ;
    refuser les accords publics-privés, qui pervertissent la recherche publique, pour la remettre à sa place au sein de la société ;
    nous réapproprier une éthique sociale et de la nature ; nous approprier un nouveau paradigme global qui replace l’être humain au cœur de la nature et non plus au-dessus, notamment dans le cadre d’une recherche citoyenne basée sur l’intérêt commun.

    Un autre monde n’est pas seulement possible, il est indispensable !
    Nous, citoyen(ne)s, paysan(ne)s, représentant(e)s d’organisations de la société civile, réunis en ce jour à Poitiers pour les États Généraux « Abeilles, semences et biodiversité », nous le construisons ensemble immédiatement !

  • OGM et pesticides

    Le 23 avril 2014, un chercheur à la retraite ne craint pas d’affirmer que les PGM sont la meilleure chose inventée pour notre avenir.
    Mais qu’ils sont, malheureusement, selon ce chercheur « grandement médiatisés » et à tort.
    Pour les évaluer, seule leur culture en plein champ et en quantité permettrait « d’évaluer sur le long terme l’introduction de ce type de culture dans un agro-écosystème ».

    On lit, avec stupeur, que le Mon 810 diminue l’usage des insecticides! alors qu’il favorise, comme ses semblables, la résistance des insectes-cibles (et qu’il en tue d’autres, dommage collatéral de toute guerre). Et, par conséquent, qu’il en faut toujours plus !

    Et pas un mot n’est dit sur la résistance des plantes-cibles (les mauvaises herbes) qui a commencé à ravager les cultures faite depuis plusieurs années (le « long terme » de ce savant retraité).
    Pas un mot sur les travaux de Séralini, bien sûr.

    Jean-Jacques Leguay « Les OGM (organismes grandement médiatisés), Le Monde Science et médecine, tribune libre

  • Les OGM en bref

    Les OGM sont des organismes génétiquement modifiés. ce sont des bactéries, des plantes et des animaux dont on a modifié l’ADN pour les rendre plus performants ou plus spécifiques. Les plantes (PGM) vont résister aux herbicides, les vaches vont donner plus de lait, les bactéries vont « fabriquer » une molécule, comme l’insuline ainsi disponible pour les diabétiques depuis 1981.
    Mais des effets inattendus et souvent contraires aux espoirs se manifestent dès que les OGM, répandus dans notre environnement, agissent sur d’autres organismes. Les « mauvaises herbes » deviennent résistantes aux herbicides, les aliments fabriqués avec des PGM pourraient avoir des conséquences sur la santé de ceux qui les mangent.
    Conséquences qu’il est difficile d’évaluer, surtout si les fabricants d’OGM s’efforcent de ne pas les chercher.
    En dehors des luttes menées localement dans le Puy-de-Dôme, et des informations que nous pouvons vous donner, deux associations sont importantes.
    www.infogm.org

  • OGM : Il a montré leur toxicité, il doit être exécuté

    L’étude du professeur Séralini sur le maïs transgénique a fait couler beaucoup d’encre.
    Christian Vélot, généticien moléculaire, apporte des précisions qu’il est un des seuls à pouvoir donner.