Eau

  • SAGE Allier aval, déposition de PdDNE envoyé à la préfecture

    Clermont-Fd, le 27 février 2015
    Monsieur le Président,
    Monsieur le Président de la Commission d’enquête publique sur le projet du S.A.G.E. Allier aval,
    en mairie de Clermont-Ferrand, 15 mail d’Allagnat, 63000
    L’enquête publique sur le S.A.G.E. Allier Aval qui se termine aujourd’hui 27 février 2015 semble être rédigée pour ne pas être facilement consultée. Le P.A.G.D. de 384 pages, la foison de documents, souvent en caractère tout petits, des cartes où se mélangent eaux superficielles et souterraines, qui ignorent les zones Natura 2000, l’absence d’historique de la gestion précédente et de ses échecs puisque près de la moitié des masses d’eaux ont fait l’objet de demande de report d’atteinte de leur bon état de 2015 à … 2027, l’absence des différents scenarii possibles, du débat, rendent pour le moins peu accessible cette enquête. Devant un tel véritable parcours d’obstacles, infranchissables pour beaucoup, qu’en est-il réellement de la citoyenneté ?
    Sur le fond, pour ce qui est des carrières, nous ne pouvons malheureusement que répéter nos remarques lors des enquêtes sur le schéma des carrières. L’interdiction de carrières dans certaines zones , en fait « l’autorisation de carrières dans certaines zones » va permettre aux carriers de creuser dans des alluvions aux  » nappes perchées » décrites comme sans relation hydraulique avec la nappe dite d’accompagnement de l’Allier (comme si l’évidente gravitation n’existait pas !). Déclarés hors d’eau par la carte d’opportunité pour les carriers, redessinée en son temps par le préfet, carte qui a acquis, au fil des ans, une crédibilité institutionnelle qui vient pallier à l’absence de crédibilité hydrogéologique. Le coup de crayon sur la carte a évolué au bénéfice des carriers et au détriment de la sécurité de la qualité de l’eau.
    Le Sage pense à gérer les anciennes carrières, voire à les réhabiliter ! Il y a des années que la plupart de ces excavations ont servi de décharges clandestines à des matières estimée dangereuses par les rares témoins de déversements. Mais pas un mot sur leur état actuel qui réclame
    réhabilitation, et dépollution.
    Le point 5.1.11 préconise timidement « Etudier, si besoin l’origine et l’impact des pollutions chroniques et ponctuelles à l’échelle du bassin Allier aval, et mieux connaître leur mode de transfert ». Si besoin… ! Il a fallu reporter l’objectif de bon état, le plan Ecophyto aboutit à une augmentation de 9 % de phytosanitaires en France en 2013, la ville de Clermont -Fd vient d’investir 18 millions d’euros pour une usine de traitement de son eau potable de la nappe d’Allier…. D’autres structures en France ont déjà étudié, sans faire l’autruche :
    Pour préserver durablement la qualité de l’eau tout en maintenant l’activité agricole, qu’elle soit de maraîchage ou d’élevage, ou même céréalière, ce qui nous concerne particulièrement, quoi de plus efficace que d’inscrire la démarche bio sur les territoires ? On cite souvent la démarche de la ville de Münich pour protéger son eau potable. Mais en France aussi, de nombreuses collectivités ont décidé d’aller au delà de la simple recommandation de développer une agriculture conventionnelle économe en intrants en contractant dans les territoires pour une agriculture qui se refuse clairement et sainement à ces intrants qui polluent l’eau des captages . Citons les régies Eau de Paris (vallées de la Vanne, la Voulzie, la Vigne) ou celle de Lons le Saunier, par exemple. Citons aussi le S.A.G.E. de la Drôme ou celui de la Bresle (Haute Normandie-Picardie). Alors que l’Auvergne est un vide sur la carte de France des initiatives de ce type, il est bien regrettable que le S.A.G.E Allier Aval n’envisage pas cette piste de développement réellement durable. Aussi nous vous invitons, Monsieur le Président, à étudier ces approches territoriales et transversales (*) qui ont été tout récemment présentées au lycée agricole de Lempdes, et si possible à proposer des expérimentations pilotes sur le bassin qui nous préoccupe.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre considération citoyenne..
    Pour Puy-de-Dôme Nature Environnement Le président

  • Moule perlière, ma chérie

    Projet de territoire sur l’Ance du Nord

    Le 21 février de l’an 2015, nous fûmes conviés à une séance récréative, à Usson-en-Forez, avec film sur le retour de la mulette, Margaritifera margaritifera, de son nom savant.
    Comme vous savez, on trouvait de ces moules en grandes quantités dans nos rivières et ruisseaux. Nos grands-mères en agrémentaient la soupe des cochons. Quant à les tuer pour y trouver des perles, nous ne le savions pas. Et qu’est-ce qu’on en aurait fait de ces perles ?
    Et puis, le temps passe, on ne va plus au bord des rivières, et un jour quelqu’un s’avise qu’il n’y a plus, ou presque plus de ces moules.
    Pourquoi ? comment ? depuis quand ? qu’est-ce qui s’est passé ? est-ce qu’on peut faire quelque chose ? et quoi ?
    Nous pensions sortir du cinéma un peu plus instruits, et se coucher moins bêtes, comme on dit par ici. La moule vit dans une eau très pure, sans nitrate ni phosphate, ni résidus de pesticides. Elle a besoin des truites pour se reproduire, et les truites ont elles aussi besoin d’eau propre, oxygénée et fraîche. Il lui faut des fonds sableux pour s’y enfouir à son aise, sans algues, même très petites, comme celles qui rendent les cailloux visqueux et les pierres glissantes. Dès que les mesures scientifiques montrent qu’il y a plus de 1,7 milligrammes de nitrate par litre d’eau, elle commence à se sentir mal.
    Que nous a-t-on dit sur la qualité de l’eau de l’Ance ? que le nitrate ne dépassait pas 1,5 milligramme par litre, que les pesticides étaient en dessous des normes nationales (et même européennes), à peine quelques microgrammes de glyphosate, là-bas, lorsque l’Ance se rapproche de son confluent ; que les truites étaient nombreuses et alertes, tout à fait capables de transporter les larves de moules dans leurs branchies comme elles l’ont fait pendant des millions d’années.
    Et, en moins de trente ans, les moules ont quasi disparu : il en reste à peine quelques milliers là où il y en avait plusieurs centaines de milliers ; il n’y a presque pas de jeunes.
    Et l’eau est pure, n’est-ce pas ? la ripisylve, les arbres qui bordent les rives, est présente presque partout ; tous les prés sont naturels ; les rejets ponctuels ne sont pas dangereux…

    Alors ?

    Qui raconte des blagues ? les moules qui disparaissent ? les hommes qui mesurent la qualité de l’eau ? les riverains qui entretiennent les prairies naturelles ? Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on peut faire quelque chose ?

    PS: AJOUT du 11 juillet 2015 : La lettre du contrat territorial de l’Ance du Nord (de juillet) confirme l’existence de 11 points de mesure dans le bassin de l’Ance en 2014 (et en 2015). Et, pourtant, la chargée de mission, présente, a refusé de donner des informations à ce sujet. Incompréhensible.
    RV: EAU « Moules perlières Natura 2000 »

  • Right2water, Qu’est-ce ?

    traduction : Le droit à l’eau. (right = droit; 2 = two = to= à; water= eau
    Une coalition d’associations (dont Pddne) et de syndicats européens a lancé sur le net une ICE : Initiative citoyenne européenne, en décembre 2012, pour le droit à l’eau et l’assainissement par un SERVICE PUBLIC.
    Depuis avril 2012 il est possible de proposer une loi qui a recueilli UN million de signatures dans 7 pays européens.
    right2water a recueilli 1.884.790 signatures dans les temps requis.
    Sans résultat !
    La privatisation de l’eau est trop juteuse pour être abandonnée.
    La commission soutient les firmes privées sur ce sujet, selon la réponse faite le 19 mars 2014.
    PS cette initiative ne ressemble pas à la pétition lancée par Pollinis ! R.V. Au quotidien « vérifiez vos pétitions ».

  • Enquête SAGE Allier aval

    Enquête publique sur le Sage Allier aval, 19 janvier 2015- 27 février 2015.
    8 dossiers (fichiers) dont un seul, le PAGD, le plus long est l’objet de l’enquête publique. Les autres servent d’explications, ou d’éclairage.
    Toutes les cartes sont illisibles. Merci l’informatique.
    Le texte n’est pas illisible, mais il manque de visibilité. Les 8 « enjeux » imposés dès le début ne sont pas étayés d’informations précises; ils sont tellement généraux qu’ils pourraient convenir à toutes les rivières de France.
    La pollution? elle est « diffuse »
    Les pesticides ? allons, les agriculteurs s’en occupent. Ecophyto aussi
    Les nitrates? La ZVN date de 2012 !!! Et celle de 2009 ? disparue
    Au point que les autorités environnementales tordent le nez et trouvent ce travail bien léger. On lit entre les lignes : « pipi de chat, roupie de sansonnet, pet de lapin… » Mais il faut satisfaire la « démocratie participative ».
    Alors, participez pendant qu’il est temps.
    Le seul véritable « enjeu » est de démontrer (?) que notre rivière Allier est aussi propre que possible et que tout est fait pour la soigner au mieux. Aucun responsable dans une pollution qui n’existe pas !
    Le texte « sageaa » est une ébauche de contribution; il ne sera pas envoyé tel quel.
    Pour en savoir plus, R.V. Eau : »La science et l’Etat au service des carriers »

  • Moules perlières Natura 2000

    Comme annoncé en janvier 2015, la DREAL soutient le travail de Natura 2000 sur la préservation des moules perlières. Il y a des crédits européens pour cela car le Massif Central est un des rares territoires où elles sont encore présentes dans quelques cours d’eau dont l’Ance du Nord et l’Arzon (SAGE Loire Amont)
    Le 22 juin s’est tenue, à Saint-Anthème, une réunion du COPIL dont voici le résumé, en attendant le compte-rendu officiel.
    PS : AJOUT DU 11 JUILLET: Il y a, pour 2014 et 2015, 10 stations de mesures dans le bassin de l’Ance. Les résultats de 6 sur 10 sont « bon état écologique ». Mais le document diffusé début juillet par le Contrat territorial de l’Ance du Nord ne dit pas où, pas plus que les données précises (document grand public).
    Et la pêche de contrôle du 16 avril a permis de trouver 15% de truites porteuses de glochidies (larves de moules). bien meilleur résultat qu’en 2014 !
    Ces infos n’étaient pas connues du public de base lors de la réunion du 22 mai.
    Aussi, RV: EAU « moule perlière ma chérie »‘

  • Schéma des carrières 2014

    Le schéma départemental des carrières a été révisé en 2014, après des années d’atermoiements.
    Donné à la consultation du public, il légitimait une carte des alluvions de l’Allier faite à la demande des carriers, commandées par la Drire (aujourd’hui Dreal) qui ne tenait compte que des 3 mois d’été : belle façon de rendre « secs » une notable partie d’alluvions et de les livrer à la gourmandise des carriers !

  • La science et l’Etat au service des carriers

    Depuis plusieurs années, l’association AEPANA se bat contre une « étude d’opportunité », faite par la Drire (aujourd’hui Dreal) à la demande des carriers qui « rectifie » la carte hydrogéologique.
    Tous les tribunaux saisis ont donné raison à l’AEPANA et… cette carte est aujourd’hui validée.
    Incroyable !
    Ci-dessous le dernier recours de l’AEPANA.

    Qui fait la loi, dans notre beau pays ?

  • FDSEA : incitation à l’incivilité

    Quelques acteurs se sentent plus légitimes à nier les règles de protection des milieux aquatiques.
    L’anticipation de George Orwell devient réalité.
    Le 30 septembre dernier, la FDSEA a saccagé les locaux de l’Onema à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier) pour protester contre un rappel à la loi infligé à un agriculteur pour pollution.

  • Usages de la pouzzolane

    Le projet de Schéma départemental des carrières proposé à consultation jusqu’au 25 avril 2013 donne à la pouzzolane un nouvel usage: la plus-value.
    Il s’agit d’oublier l’usage spécifique de ces granulats volcaniques extrêmement poreux qui le destine à tous ouvrages en lien avec l’eau.
    Ce matériau est détourné de sa valeur environnementale pour privilégier les profits de l’exploitant.
    La carrière se situe en outre dans l’impluvium de Volvic, ce qui va contribuer à la dégradation de la qualité de l’eau, déjà fragile.  

  • La science au service des carriers

    Le projet de schéma des carrières est à disposition du public jusqu’au 25 avril 2013.
    Il s’agit, entre autres, d’utiliser comme document de référence une carte qui modifie la surface des alluvions, le lit majeur de l’Allier) pour accorder quelque 1600 hectares aux carriers, sans vérification des relations avec le cours d’eau, (le lit mineur)
    Explications pour éclairer la confection de cette nouvelle carte hydrogéologique