Eau

  • Une sixième association a rejoint le collectif pour faire un recours au Tribunal Administratif

    Les arrêtés Cadre Sècheresse de la préfecture de 2021 et 2023 ont été attaqués au Tribunal Administratifs par les cinq associations membres du collectif Eau Bien Commun dont fait partie Puy de Dôme Nature Environnement car ils  exemptaient les entreprises d’embouteillage comme Volvic/Danone des restrictions d’usage imposées au citoyens en cas de sècheresse.
    Le nouvel arrêté de 2024 a fondamentalement le même défaut . Une sixième association (voir le communiqué ci joint) a rejoint le collectif pour faire un recours au Tribunal Administratif tout en abandonnant les 2 recours précédents.

    C’est une lutte de longue haleine contre un état qui privilégie l’activité économique au détriment des consommateurs et de la biodiversité.

    Amicalement.

    Roger

  • Carte interactive des mégabassines à l’épreuve du chaos climatique réalisée par Médiapart et le collectif Mémoire Vive

    Alors que le niveau de deux tiers des nappes phréatiques en France est sous la normale, Mediapart et le collectif Mémoire Vive ont élaboré une cartographie régulièrement mise à jour pour suivre l’alimentation en eau des 165 principales mégabassines françaises et la disponibilité en eau sur leur territoire.
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/270723/les-megabassines-l-epreuve-du-chaos-climatique-notre-carte-interactive

  • La Cour des comptes publie un rapport qui torpille la politique de l’eau voulue par le duo Macron-FNSEA.

    La Cour des comptes publie un rapport qui torpille la politique de l’eau voulue par le duo E. Macron-FNSEA.
    Etudes officielles non fiables, absence de contrôle des prélèvements illégaux, méga-bassines, la Cour est formelle, il faut tout changer !

    Cette synthèse à télécharger çi dessous est destinée à faciliter la lecture et l’utilisation du rapport de la Cour des comptes.

  • L’eau est un bien commun: marche du 21 mars 2021

    L’eau est un bien commun, personne ne peut s’en passer, mais certains sont plus assoiffés que les autres.
    Limagrain qui utilise autant d’eau que la métropole de Clermont-Ferrand
    Volvic qui assèche les communes en amont et en aval de sa source
    Danone, qui via Volvic exige des profits de 15% alors que l’épargne populaire (livret A) est en-dessous de 1%.
    Marchons, marchons, qu’une eau pure abreuve hommes et bêtes au lieu des comptes offshore !

  • L’EAU, BIEN COMMUN ? eh ben NON!

    Moins il a d’eau dans les rivières, les barrages et les réserves souterraines, et plus elle est interdite aux usagers. Chez nous, elle est pour Limagrain et Volvic. Particuliers, maraîchers, piscicultures, passez votre chemin.
    Nestlé s’approprie l’eau de Vittel, et le Préfet (un autre) prie les habitants de restreindre leur consommation ! INACCEPTE !
    Même abus de la force publique dans le Puy-de-Dôme, au profit des industriels.
    Le point sur ce scandale par un groupe d’associations, dont PdDNE

    LETTRE A MADAME LA PREFETE DU PUY-DE-DOME

    Le 20 novembre 2019,
    Madame la Préfète,
    Nous sommes un collectif d’associations citoyennes, syndicales ainsi que de citoyens et citoyennes du Puy-de-Dôme, qui nous intéressons et interrogeons sur la gestion et l’utilisation de l’eau sur le département. Nous vous livrons nos commentaires et nos demandes.
    Nous y constatons en effet depuis plusieurs mois la raréfaction extrême de la ressource en eau :

    • Assèchement des eaux de surface (ruisseaux, rivières, mares, étangs, puits,…) localement total (en particulier dans la plaine aux alentours de Mozac et dans les Combrailles, mais aussi barrage de la SEP),
    • Diminution de plus de 70% du niveau de la plupart des nappes phréatiques souterraines.

    Avec comme conséquences :

    • La diminution voire la privation en eau, quelquefois potable, pour les populations en particulier pour leurs usages domestiques ;
    • La disparition de zones humides et l’effondrement de leur biodiversité ;
    • La limitation jusqu’à l’interdiction totale provisoire de prélèvement en eau prévue par arrêtés préfectoraux successifs depuis le 25 juillet 2019 (suspension en cours jusqu’au 30 novembre 2019, sauf reconduction), touchant prioritairement et presque exclusivement les populations du Puy-de-Dôme, ainsi que l’agriculture paysanne locale (maraîchers, horticulteurs, pisciculteurs…), portant ainsi atteinte indirectement à l’alimentation, donc à la santé des populations.

    Les causes de cette raréfaction ne sont pas seulement liées au changement climatique, conduisant à des périodes plus longues et plus intenses de sécheresse avec déficit pluviométrique de moitié depuis les deux dernières années 2018 et 2019. La raréfaction de l’eau sur certaines zones du département est aussi la conséquence directe de l’utilisation massive sans aucune restriction ni contrôle indépendant de la ressource en eau à des fins de vente à l’exportation. Deux exemples :

    • Usine Danone – Volvic : pompage de l’eau de la nappe pour exportation en grande partie à l’internationale de plus d’un milliard de bouteilles d’eau en plastique par an (chiffres Danone – Volvic), avec un énorme gaspillage de l’eau (trois litres d’eau sont nécessaires pour réaliser une bouteille plastique d’eau d’un litre). L’entreprise s’est vue octroyée un droit de pompage de 90 litres par seconde, attribué par la préfecture du Puy-de-Dôme depuis plusieurs années, sans révision récente liée à la raréfaction de la ressource en eau. L’analyse de ces prélèvements s’effectue uniquement par un autocontrôle présenté deux fois par an à l’autorité de tutelle, la préfecture du Puy-de-Dôme. Or nous ne pouvons que constater que cette année, pour la première fois depuis des centaines d’années, les aquifères (reliés à la nappe dans laquelle pompe Volvic) construits par les moines au XIIIème siècle pour alimenter en eau potable les populations de Mozac et ses environs ne coulent plus ! Conduisant notamment à la fermeture de la pisciculture de Saint-Genest l’Enfant et ayant actuellement entamé une procédure juridique. Plusieurs associations locales manifestent également leurs inquiétudes au sujet de la gestion de l’eau de l’aquifère de Volvic. Elles militent notamment pour que les différents usages de cette précieuse ressource s’effectuent dans une logique durable et équitable.
    • L’irrigation par aspersion des cultures agroindustrielles des plaines de la Limagne, en grande partie pour de la production à vocation exportatrice, à partir des eaux du barrage de la SEP, autorisée sur dérogation par les deux arrêtés préfectoraux successifs de restriction d’eau, dans la limite d’une réduction du débit prélevé de 25% jusqu’au 30 septembre, puis de 50% jusqu’au 30 novembre 2019. Il n’y a pas de contrôle possible des quantités d’eau réellement prélevées, puisqu’un certain nombre des installations de pompage ne comportent pas de compteurs volumétriques d’eau. Encore ici, nous constatons que depuis début octobre 2019, pour la première fois depuis sa mise en eau il y a 25 ans, le barrage de la SEP a été complètement vidé de ses 4,7 millions de mètres cubes d’eau qu’il détient lorsqu’il est plein. Conduisant à la baisse du niveau d’eau de la rivière Morge en dessous de son niveau d’étiage, avec des conséquences irréversibles sur la préservation des milieux aquatiques associés.

    Devant cette inégalité d’accès et d’utilisation de l’eau entre différents usagers, les organisations signataires de cette lettre vous sauraient gré de bien vouloir leur apporter les éclairages nécessaires aux interrogations suivantes :
     Existe-t-il des données quantitatives et qualitatives indépendantes sur l’état de la ressource en eau sur le Puy-de-Dôme, y compris sur le gisement qu’exploite Danone – Volvic ?

     Ces données sont-elles réactualisées de manière permanente ?

     Par ailleurs, les autorisations de prélèvement des eaux à des fins industrielles, agroindustrielles et de loisirs sont-elles, elles aussi, réactualisées de manière permanente ?

     Des contrôles indépendants et réguliers sur l’utilisation réelle de l’eau à des fins industrielles, agroindustrielles et de loisirs sont-ils mis en place ?

     La représentation et la consultation permanente de la société civile est-elle prévue aux différentes commissions de contrôle, de préservation et d’utilisation de l’eau du département ? De quelle manière ?

     Pourquoi, conformément à l’article L211-1 de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques n° 2006-1772 du 30 décembre 2006, les arrêtés préfectoraux de restriction d’eau successifs depuis le 25 juillet 2019, ne privilégient-ils pas l’accès à l’eau pour les populations du Puy-de-Dôme, ainsi que les producteurs locaux en circuits courts, qui oeuvrent à l’alimentation de ces populations ?

    En vous remerciant par avance pour votre réponse et demeurant à votre disposition pour vous apporter tout complément d’information, veuillez recevoir, Madame La Préfète, l’expression de nos meilleures salutations.
    Organisations signataires par ordre alphabétique :
    Action Non Violente Cop 21 – Alternatiba 63 – Attac 63 – Association des Compagnons de l’Initiative Locale d’Entraide – Confédération Paysanne du Puy-de-Dôme – Extinction Rébellion – Gilets Jaunes 63 – Ligue des Droits de l’Homme section Combrailles – Puy de Dôme Nature Environnement
    Contact : eaubiencommun63@gmail.com

  • Microcentrale; maxi dégâts

    Nous sommes en juillet 2018 et voici : Le plan Loire créé en 1994, souhaitait, entre autres, remettre en bon état la migration des saumons, et leur remontée jusqu’à leur lieu de naissance, près du village de Chanteuges (Haute-Loire). Création d’une pisciculture et d’un centre de recherche affectés à la reproduction des (rares) saumons sauvages qui parvenaient jusque là, aménagement du barrage de Vichy avec une passe à poissons dotée d’une vitrine et d’un système de comptage, effacement de quelques barrages le long de la route du migrateur.
    Las, tout ce travail est balayé d’un revers de main par Vinci allié à une communauté avide de profiter des tarifs concédés à l’électricité sans CO2. Le cours d’eau sera privé de l’eau nécessaire à la remontée des saumons. En toute simplicité financière.
    Le Canard enchaîné s’offusque
    Il n’est pas seul.

  • Aydat, un lac qui se meurt

    Le lac d’Aydat est sous surveillance depuis le début de ce siècle, et sous oxygène (quasiment) depuis 2013. Il s’agit de lui conserver la bonne santé de son eau, celle qui permet les baignades et les jeux aquatiques dont il est généreusement équipé depuis presque 10 ans.
    Or, un lac, c’est vivant et même si l’on sait de quoi il vit, et donc de quoi il meurt, il est difficile de « réparer la nature » comme le propose un colloque de 2016 mené par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
    Un lac, c’est vivant et ça meurt. Comme tous les vivants. Sa maladie a un nom savant: il devient eutrophe. Il accumule tant de sédiments dont la plupart sont « nourrissants », l’azote et le phosphore, si bien que d’abord des algues, puis des plantes aquatiques vont proliférer et diminuer la quantité d’oxygène dissous qui lui donnait sa santé, quand il était oligotrophe.
    Toutes les eaux closes, tous les lacs tendent à se combler, au fil des siècles. Et pour certains, cette tendance s’est accélérée avec les rejets de l’agriculture, des élevages et de l’urbanisation, y compris le bétonnage de ses rives pour développer l’activité touristique.
    C’est une lutte contre la montre engagée par des observations, puis des études (2003), puis des actions (2012). La plus spectaculaire est la recréation de la zone humide, asséchée par les activités humaines.
    RV:EAU, « Le bassin de l’Auzon en 2009 et 2012 ».
    Parmi les actions engagées ailleurs, la seule qui s’est montrée efficace fut la suppression d’un site ! (giscyano2016) Impensable pour Aydat.
    Moins d’eau, activités humaines en pleine expansion.
    Résultat : eutrophisation, algues toxiques, cyanobactéries, baignade interdite (depuis le 18 août). Les soins apportés au lac et au bassin de l’Auzon laissaient espérer que les eaux resteraient « baignables » jusqu’à la fin de la saison, car l’eutrophisation diminue pendant la morte saison.
    Ce ne semble pas être le cas…

  • LA MORGE AU SECOURS DES IRRIGANTS

    Pour la troisième fois, la Somival développe l’irrigation dans l’empire Limagrain, sur les riches terres de Limagne. Il y a eu d’abord un barrage sur le Sep (vallée riche en biodiversité) pour alimenter la Morge dont le débit fléchit l’été.Au début de ce siècle.
    Puis, ON a pompé directement dans l’Allier et dans sa nappe alluviale (en 2006, voir ci-dessus « Irrigations de la Limagne »).
    Et maintenant, en février 2017, il s’agit de fixer le débit biologique de la Morge, afin de lui soutirer ses dernières gouttes pendant l’été.
    Une rivière transformée en canal de drainage et d’évacuation, dont la qualité biologique est bien faible, mais là n’est pas la question. Il faut de l’eau pour les cultures industrielles de Limagrain.
    Le barrage de Naussac sollicité jusqu’à l’épuisement, des opérations d’irrigations coûteuses financées par l’argent public; les petits agriculteurs boutés hors du système industriel favorisé par nos « responsables ».
    Et on continue !

  • IRRIGATIONS DE LA LIMAGNE

    Cette ETUDE DU PROJET D’IRRIGATION DIT DE MONTGACON a été faite d’après les données du dossier d’enquête publique, le rapport d’enquête –avis favorable du 8 novembre 2006, et de l’arrêté préfectoral du 16 mars 2006 (2006-01050)
    Elle a été réalisée par l’Université populaire et citoyenne du Puy-de-Dôme, l’association Puy-de-Dôme Nature Environnement (PdDNE) et par l’association pour l’Etude et la Promotion
    De l’Allier et de sa nappe Alluviale (AEPANA)

    Elle fait suite à un travail semblable mené par l’AEDELEC (à qui PdDNE a succédé) montrant, avec les mêmes arguments financiers et environnementaux, l’inutilité et la dangerosité du barrage de la Sep.
    Elle précède l’actuel « avis d’appel public à la concurrence » pour déterminer le débit minimum biologique sur un tronçon de la Morge (26 décembre 2016)

    Elle aura très probablement le même sort : la corbeille à papiers de nos augustes édiles.
    La Montagne du 9 février 2017 donne une carte du bassin de l’Allier aval dont toutes les communes sont classées en ZVN : Zone vulnérable aux nitrates. Cette carte montre aussi l’extension de la ZVN depuis que les communes riveraines ont été classées en 2007. L’extension de l’irrigation développe le mauvais état des eaux souterraines et de surface. Mais nos maîtres poursuivent leur entreprise de pollution « démocratiquement ».

  • L’EAU BRADEE AUX MULTINATIONALES

    Le 25 juin 2015, le Parlement européen soutenait le Droit humain à l’eau et à l’assainissement, alias RIGHT2WATER, suivant la pétition européenne lancée en 2013. Puis, le 12 novembre, les nations Unies envisagent une résolution sur de Droit à l’eau…
    Cela fait suite à une pétition européenne qui a recueilli 1.884.790 signatures. Il en fallait Un million pour que cette initiative devienne une proposition de loi envoyée à la Commission européenne. L’initiative a été fraîchement reçue, mais elle continue son chemin.
    Ce droit à l’eau et à l’assainissement est centré sur la notion de service public. L’eau est un « monopole naturel » qui doit être exclu des règles du marché intérieur. Et on peut ajouter « international », la domination d’origine française des multinationales étant bien connue. Sur les 55.500 signatures requises pour la France, 22.969 ont été produites et seulement 17.247 validées !
    Curieusement, cette pétition a été peu relayée et mal diffusée en France où elle n’a même pas atteint le quota de signatures demandé par le règlement ICE.
    Seules la CGT et la CFDT, plus mollement, ont relayé cette pétition.