Aydat, un lac qui se meurt


Le lac d’Aydat est sous surveillance depuis le début de ce siècle, et sous oxygène (quasiment) depuis 2013. Il s’agit de lui conserver la bonne santé de son eau, celle qui permet les baignades et les jeux aquatiques dont il est généreusement équipé depuis presque 10 ans.
Or, un lac, c’est vivant et même si l’on sait de quoi il vit, et donc de quoi il meurt, il est difficile de « réparer la nature » comme le propose un colloque de 2016 mené par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Un lac, c’est vivant et ça meurt. Comme tous les vivants. Sa maladie a un nom savant: il devient eutrophe. Il accumule tant de sédiments dont la plupart sont « nourrissants », l’azote et le phosphore, si bien que d’abord des algues, puis des plantes aquatiques vont proliférer et diminuer la quantité d’oxygène dissous qui lui donnait sa santé, quand il était oligotrophe.
Toutes les eaux closes, tous les lacs tendent à se combler, au fil des siècles. Et pour certains, cette tendance s’est accélérée avec les rejets de l’agriculture, des élevages et de l’urbanisation, y compris le bétonnage de ses rives pour développer l’activité touristique.
C’est une lutte contre la montre engagée par des observations, puis des études (2003), puis des actions (2012). La plus spectaculaire est la recréation de la zone humide, asséchée par les activités humaines.
RV:EAU, « Le bassin de l’Auzon en 2009 et 2012 ».
Parmi les actions engagées ailleurs, la seule qui s’est montrée efficace fut la suppression d’un site ! (giscyano2016) Impensable pour Aydat.
Moins d’eau, activités humaines en pleine expansion.
Résultat : eutrophisation, algues toxiques, cyanobactéries, baignade interdite (depuis le 18 août). Les soins apportés au lac et au bassin de l’Auzon laissaient espérer que les eaux resteraient « baignables » jusqu’à la fin de la saison, car l’eutrophisation diminue pendant la morte saison.
Ce ne semble pas être le cas…


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